L'intestin, miroir lumineux de l'inconscient
- Pascale Faivre

- 2 nov.
- 16 min de lecture

Longtemps réduit à un simple organe de digestion, l’intestin s’impose aujourd’hui comme un acteur majeur de l’équilibre global, à la croisée du corps, de l’émotion et de la conscience. Les avancées en neurosciences, en microbiologie et en psycho neuro endocrino immunologie (PNEI) ont révélé l’existence d’un véritable cerveau entérique, doté de centaines de millions de neurones et en communication constante avec le système nerveux central par l’intermédiaire du nerf vague et de multiples médiateurs biochimiques. Cette interface, loin de se limiter aux fonctions métaboliques, apparaît comme une structure sensible, capable de percevoir, de mémoriser et de transformer l’information émotionnelle.
Ainsi, les intestins ne seraient pas uniquement le siège des processus digestifs, mais également celui des émotions non digérées, des mémoires enfouies et des tensions psychiques accumulées. En ce sens, ils représentent une porte d’accès privilégiée à l’inconscient corporel, cet espace silencieux où s’impriment les traces des expériences passées. La symbolique du « ventre » comme centre de l’instinct, de la sécurité et du ressenti intérieur, rejoint ici les données les plus récentes sur l’axe intestin-cerveau et sur la modulation de l’humeur par le microbiote intestinal.
À la lumière de ces correspondances, une approche intégrative et psycho-énergétique du système digestif prend tout son sens. Elle envisage l’intestin comme un organe de transmutation — biologique, émotionnelle et vibratoire — où s’opère la digestion non seulement de la matière, mais aussi des vécus psychiques. Explorer le lien entre les intestins et l’inconscient revient dès lors à interroger la manière dont le corps communique avec la psyché, et comment cette interaction influence la santé, la perception de soi et la cohérence intérieure de l’être.
Intestin et inconscient
Le cerveau entérique : une interface biologique de l’inconscient
Le système nerveux entérique, parfois appelé « second cerveau », contient plus de 200 millions de neurones répartis dans la paroi intestinale. Il fonctionne de manière semi-autonome, c’est-à-dire qu’il peut réguler la motricité, la sécrétion et l’immunité digestive sans contrôle direct du cerveau central. Cependant, il communique en permanence avec celui-ci via le nerf vague et par la libération de neurotransmetteurs — notamment la sérotonine (près de 90 % est produite dans l’intestin), la dopamine ou le GABA.
Cette communication bidirectionnelle constitue la base biologique de ce que la psychologie symbolique appelle la « mémoire viscérale » : les intestins enregistrent les émotions, les peurs et les tensions non exprimées. De ce fait, le système digestif agit comme une chambre d’écho de l’inconscient, traduisant symboliquement les conflits internes sous forme de somatisations (troubles digestifs, inflammation chronique, dérèglements du microbiote, etc.).
Les intestins comme réceptacle de l’émotion non digérée
Sur le plan psycho-émotionnel, le processus digestif reflète symboliquement la manière dont l’être assimile les expériences de la vie. L’expression « digérer un événement » traduit bien cette correspondance : assimiler, transformer, puis éliminer ce qui ne convient pas. Lorsqu’un vécu émotionnel est refoulé ou nié, l’énergie associée ne circule plus librement ; elle peut alors se « cristalliser » dans le champ énergétique abdominal.
Les médecines énergétiques orientales associent d’ailleurs le centre intestinal au hara, centre vital du corps, siège de la stabilité, de l’instinct et de la conscience profonde. Un déséquilibre de cette zone peut se traduire par une perte de confiance, de centrage ou de lien à soi.
Le microbiote comme miroir du psychisme
Sur le plan quantique et informationnel, la flore intestinale peut être envisagée comme une matrice sensible capable de capter et de moduler les fréquences émotionnelles internes. De récentes recherches montrent que le microbiote influence la production de neuromédiateurs, la perméabilité intestinale et la réponse au stress via l’axe intestin-cerveau. En retour, l’état émotionnel et le contenu inconscient du sujet peuvent perturber l’équilibre microbien, créant une boucle psychosomatique où l’esprit et la matière s’informent mutuellement.
Lecture symbolique et énergétique
Dans une lecture plus énergétique, les intestins sont liés au chakra du plexus solaire (Manipura), centre du feu digestif, de la transformation et du pouvoir personnel. Un blocage dans cette zone traduit souvent des émotions non digérées telles que la peur, la culpabilité, la colère ou la honte. Ces émotions agissent comme des charges vibratoires qui entravent la libre circulation de l’énergie vitale et peuvent influencer le champ électromagnétique intestinal, modulant ainsi la qualité des signaux envoyés au cerveau.
L’inconscient corporel
Enfin, du point de vue de la psychologie profonde (Freud, puis Jung), l’inconscient n’est pas seulement mental, il est également corporel. Il se manifeste à travers des tensions, des sensations et des comportements viscéraux. Les intestins sont ainsi une zone privilégiée de ce dialogue silencieux entre le corps et la psyché : un lieu où les mémoires archaïques et les peurs instinctives s’expriment.
Synthèse
Les intestins peuvent être vus comme le théâtre biologique et énergétique de l’inconscient, un espace où les émotions refoulées, les mémoires cellulaires et les stress non résolus se manifestent sous forme de désordres digestifs ou de blocages énergétiques. Restaurer l’équilibre intestinal, tant par la nutrition que par le travail psycho-émotionnel et énergétique, revient alors à rétablir la circulation de l’information entre le corps, le mental et la conscience profonde.
L’intestin et l’inconscient : une lecture neuroquantique de la cohérence du vivant
Dans la perspective neuroquantique, l’intestin n’est plus seulement un organe de digestion, ni même un centre neurochimique de l’émotion : il devient un champ d’information, un système vibratoire au cœur du réseau lumineux du vivant. Le dialogue entre l’intestin et l’inconscient ne se limite pas à un échange biochimique ; il s’inscrit dans une trame d’interférences énergétiques, photoniques et électromagnétiques où la conscience elle-même trouve un ancrage cellulaire.
1. L’intestin, un réseau bio-photonique sensible
Les cellules intestinales, notamment les entérocytes et les cellules entéroendocrines, émettent de faibles quantités de lumière — les biophotons. Ces émissions ultra-faibles, mises en évidence dès les travaux de Fritz-Albert Popp, ne sont pas de simples phénomènes secondaires : elles témoignent d’une communication interne de nature quantique, où la lumière véhicule de l’information entre les structures cellulaires.
Chaque cellule intestinale fonctionne ainsi comme un micro-récepteur et un micro-émetteur d’ondes lumineuses cohérentes, capables de transmettre des signaux d’une extrême précision à travers le cytosquelette, la matrice extracellulaire et même le microbiote. Ces échanges photoniques structurent la cohérence de l’ensemble intestinal, bien au-delà des simples interactions chimiques.
Sur ce plan, l’intestin apparaît comme un véritable réseau optique biologique, où la lumière circule pour coordonner les fonctions, réguler les rythmes et maintenir l’intégrité informationnelle du tissu vivant. Cette cohérence photonique reflète l’état de cohérence émotionnelle et psychique de l’individu : plus le système intestinal rayonne de manière harmonieuse, plus la circulation lumineuse est fluide et ordonnée.
2. Le champ électromagnétique intestinal : un miroir du champ psychique
Le corps humain est traversé par des champs électromagnétiques subtils produits par l’activité électrique cellulaire. L’intestin, de par sa densité neuronale et son activité rythmique, génère un champ électromagnétique spécifique, qui entre en résonance avec celui du cœur et du cerveau. Ces trois pôles — cœur, cerveau, intestin — forment un triangle d’interférences dynamiques où l’information circule sous forme d’ondes, de potentiels électriques et de vibrations quantiques.
Le champ électromagnétique intestinal reflète ainsi non seulement l’état biologique du système digestif, mais aussi l’état émotionnel et inconscient du sujet. Les émotions, traduites en fréquences vibratoires par le système nerveux, modifient les champs bioélectriques et peuvent perturber ou restaurer la cohérence du réseau. De ce point de vue, les tensions émotionnelles ou les refoulements psychiques agissent comme des perturbations de phase dans la cohérence du champ intestinal, désorganisant la communication photonique et neuronale. À l’inverse, un état de paix intérieure, d’ancrage et d’acceptation rétablit la cohérence du champ, permettant à l’information de circuler sans interférences destructrices.
3. La cohérence informationnelle : un langage entre la matière et la conscience
L’approche neuroquantique postule que l’inconscient ne réside pas seulement dans le cerveau, mais dans la distribution d’information à travers l’ensemble du champ bioénergétique. Les intestins, par leur connectivité neuronale, leur réseau microbien et leur activité photonique, deviennent un carrefour d’échanges informationnels entre la conscience incarnée et la mémoire cellulaire.
Chaque signal bioélectrique ou lumineux transporte une information — non seulement chimique, mais aussi symbolique. Cette information, encodée dans les oscillations quantiques des biophotons, peut être modulée par l’état émotionnel, les pensées ou les intentions conscientes. Ainsi, une intention bienveillante, un état méditatif ou une respiration profonde peuvent modifier la phase du champ électromagnétique intestinal, influençant directement les échanges cellulaires et neurochimiques.
Dans cette dynamique, l’inconscient s’exprime à travers la lumière du corps. Les tensions refoulées altèrent la cohérence des biophotons, les émotions fluides la rétablissent. Le ventre devient alors le miroir lumineux de l’inconscient, un espace où la matière et la conscience se parlent par le langage de la cohérence vibratoire.
4. Vers une biologie de la conscience incarnée
Cette vision neuroquantique ouvre sur une conception élargie du vivant : la conscience n’est plus un épiphénomène du cerveau, mais une propriété émergente du champ cohérent formé par les échanges lumineux, électromagnétiques et informationnels de l’ensemble corporel. L’intestin, en tant que centre de perception et de transmutation, participe à cette conscience incarnée.
Il reçoit les signaux du monde extérieur, les transforme en données biologiques, mais aussi en symboles internes. Il capte les fréquences émotionnelles, les traduit en biologie, puis envoie, à travers ses biophotons, des messages au cerveau et au cœur. Ce cycle perpétuel tisse la trame de notre identité vibratoire : un dialogue entre la lumière et la chair, entre le savoir cellulaire et la mémoire inconsciente.
Ainsi, dans cette lecture neuroquantique, l’intestin devient un lieu d’unification : un espace où se rencontrent la matière et l’esprit, où les émotions prennent corps et où la lumière du champ quantique éclaire les profondeurs de l’inconscient. En restaurant la cohérence informationnelle du ventre , l’être humain rétablit la cohérence de son champ global, retrouvant son axe, sa paix et sa lucidité.
Conclusion partielle
Le lien entre l’intestin et l’inconscient ne relève donc pas uniquement d’une symbolique psychologique, mais d’une réalité vibratoire mesurable. Les biophotons, les champs électromagnétiques et la cohérence informationnelle traduisent, dans le langage de la physique du vivant, ce que la tradition pressentait : le ventre est le pont entre la terre et la lumière, entre l’instinct et la conscience. C’est là, dans le centre obscur du corps, que la vie éclaire sa propre origine — et que la conscience s’enracine dans la matière pour y rayonner.
Vers une vision plus subtil
1. L’intestin, mémoire vivante du corps
L’intestin est bien plus qu’un organe. Il est un lieu de passage, de transformation et d’alchimie intérieure, où la matière se fait conscience et la vie, intelligence. Enveloppé dans le silence de la cavité abdominale, il œuvre sans relâche à traduire le monde extérieur en substance intime, intégrant à la fois les nutriments de la terre et les empreintes subtiles de nos émotions. Là, dans ce labyrinthe de plis et de replis, se trame la mémoire du corps. Une mémoire viscérale, cellulaire, qui enregistre les traces du vécu, souvent avant même que le mental n’en prenne conscience.
Les neurosciences confirment aujourd’hui ce que les traditions pressentaient depuis des millénaires : le ventre pense, ressent, se souvient. Le système nerveux entérique, parfois qualifié de « second cerveau », contient une densité neuronale comparable à celle de la moelle épinière. Il régule la digestion, certes, mais dialogue aussi avec le cerveau limbique, siège des émotions, et avec l’hypothalamus, chef d’orchestre du stress et des rythmes biologiques. Ce réseau forme un langage silencieux où les molécules deviennent messagères : sérotonine, dopamine, GABA ou encore acétylcholine circulent comme autant de mots chimiques d’un discours intérieur que le corps adresse à la conscience.
Mais cette mémoire n’est pas seulement biochimique. Elle est aussi électromagnétique et vibratoire. Chaque cellule intestinale émet des signaux photoniques, porteurs d’informations quantiques sur l’état énergétique du milieu. Ces émissions lumineuses, bien que subtiles, témoignent d’un dialogue incessant entre la matière et l’invisible, entre la biologie et la conscience. Elles participent à la cohérence informationnelle du système digestif, comme si le ventre respirait au rythme du champ quantique de l’être.
Sur le plan symbolique, l’intestin représente le creuset où s’accomplit la digestion des expériences. Ce que l’on n’a pas su « avaler » dans la vie se manifeste parfois sous forme de lourdeurs, de spasmes ou d’inflammations. Les émotions non digérées se déposent dans la chair comme des sédiments d’un fleuve trop longtemps retenu. Ainsi, la constipation devient métaphore de la rétention émotionnelle ; la diarrhée, celle de la fuite ou de la peur ; le syndrome de l’intestin irritable, celle du conflit intérieur entre contrôle et lâcher-prise. Ces somatisations ne sont pas des maladies au sens strict, mais des messages du corps cherchant à rétablir un équilibre entre ce qui a été vécu et ce qui n’a pas été accepté.
L’intestin est aussi un miroir de la confiance originelle. C’est dans cette zone, au centre du hara japonais, que se loge la stabilité, la puissance tranquille, la présence à soi. Lorsque ce centre est affaibli, l’être perd sa gravité intérieure : il flotte dans la pensée, se déconnecte du ressenti et s’éloigne de sa vérité instinctive. Au contraire, lorsque le ventre est habité, apaisé, l’énergie circule librement et relie l’individu à la sagesse intuitive du corps.
Ainsi, comprendre l’intestin comme mémoire vivante du corps, c’est reconnaître qu’il porte la trame invisible de nos histoires émotionnelles et de nos adaptations inconscientes. Il est à la fois gardien de notre survie biologique et témoin silencieux de nos métamorphoses intérieures. Dans ses profondeurs s’entrelacent la biologie et la poésie du vivant, comme si chaque onde péristaltique racontait, à sa manière, la pulsation première de la vie qui cherche à se réharmoniser avec la conscience.
2. Le microbiote, miroir de l’âme et médiateur de la conscience
Au cœur de l’intestin, dans un univers microscopique que l’œil ne perçoit pas, vit une communauté d’une complexité fascinante : le microbiote intestinal. Composé de milliards de bactéries, virus, champignons et archées, il forme un écosystème d’une richesse telle qu’il peut être comparé à une forêt intérieure. Chaque espèce y joue une partition subtile, participant à la digestion, à l’immunité, à la production de neuromédiateurs et à la modulation de nos émotions. Pourtant, réduire le microbiote à une simple somme de microorganismes serait en trahir la nature profonde : il agit comme un organe collectif, un champ d’intelligence distribué, où la matière et l’énergie collaborent dans une danse d’équilibre dynamique.
Les recherches récentes montrent que le microbiote influence directement la chimie du cerveau. Les bactéries intestinales synthétisent des molécules comme la sérotonine, la dopamine ou le GABA, qui régulent l’humeur et la perception émotionnelle. Par l’intermédiaire du nerf vague et du système immunitaire, ces signaux remontent vers le système limbique et le cortex préfrontal, modifiant la manière dont nous ressentons, pensons et réagissons au monde. Ainsi, notre état d’âme dépend, en partie, de la santé de notre flore intestinale, et celle-ci, en retour, se modèle au gré de nos pensées, de nos peurs et de nos désirs.
Sur le plan symbolique, le microbiote incarne le principe de la cohabitation et de la coopération : une métaphore de la relation entre l’humain et l’univers. En lui se reflète la capacité de l’être à dialoguer avec la diversité, à accueillir l’altérité en soi, à trouver l’harmonie dans la multiplicité. Chaque déséquilibre microbien, chaque dysbiose, peut dès lors être interprété comme un signe de rupture du lien intérieur — un écho de la séparation entre la conscience et son environnement, entre le moi et le tout.
Sur un plan plus subtil encore, on pourrait dire que le microbiote agit comme un miroir vibratoire de l’âme. Les bactéries répondent non seulement à la chimie interne, mais également à l’information énergétique émise par nos états émotionnels. Des travaux en biophysique et en biologie quantique suggèrent que ces micro-organismes sont sensibles aux champs électromagnétiques et photoniques du corps. Ils vibreraient à l’unisson avec les fréquences de la conscience, modulant la cohérence énergétique du système entier. Dans cette perspective, le microbiote n’est pas une simple colonie, mais une interface informationnelle entre la matière et l’esprit, capable de traduire l’invisible en signaux biologiques.
On pourrait dire que le microbiote est le chœur silencieux de l’être, un ensemble de voix minuscules chantant la symphonie du vivant à l’intérieur de nous. Lorsque ce chœur se désaccorde, l’âme elle-même perd une part de sa résonance, et l’esprit se trouble. Lorsque, au contraire, la flore est équilibrée, la lumière circule : la digestion devient fluide, les pensées s’apaisent, le regard s’éclaire. L’harmonie microbienne reflète alors l’harmonie intérieure — un état de résonance entre la biologie, l’émotion et la conscience.
Ainsi, le microbiote ne se limite pas à la santé physique : il témoigne d’un équilibre plus vaste, celui du lien entre l’homme et le vivant. En prendre soin, c’est nourrir l’intelligence collective du corps, mais aussi la clarté du mental et la sérénité du cœur. C’est reconnaître que, dans chaque cellule et dans chaque microbe, réside une parcelle du grand réseau de la vie, une étincelle du même souffle créateur. Le microbiote devient alors un médiateur de conscience, un pont entre le tangible et l’immatériel, entre le biologique et le spirituel.
3. Le ventre, temple de la transmutation émotionnelle et matrice de la conscience incarnée
Au centre du corps, entre le souffle du cœur et la profondeur du bassin, s’étend le ventre : espace sacré, matrice du vivant et siège de la métamorphose intérieure. Il est le receptacle où se rencontrent la densité de la matière et la fluidité du mouvement vital, là où les émotions se condensent avant de redevenir énergie pure. Si le cerveau analyse, si le cœur ressent, le ventre, lui, transforme. Il reçoit, intègre, décompose, puis restitue, accomplissant dans la chair le grand processus alchimique de la vie.
Sur le plan physiologique, ce rôle de transformation s’incarne dans la digestion : le ventre décompose la matière pour en extraire l’essence nutritive, tout comme la psyché décompose les expériences pour en tirer la sagesse. Cette analogie n’est pas qu’une métaphore : chaque émotion déclenche un influx nerveux, une variation du rythme intestinal, une modification des sécrétions ou de la perméabilité cellulaire. Le corps et la conscience y parlent un langage commun, fait de fréquences, de neurotransmetteurs et de signaux lumineux. Ainsi, lorsqu’une émotion est pleinement ressentie, le ventre l’accueille et la transmute ; lorsqu’elle est refoulée, il la retient, la fige, l’inscrit dans ses tissus comme une mémoire silencieuse.
L’énergie émotionnelle, lorsqu’elle n’est pas exprimée, devient stagnante. Elle crée des nœuds dans les réseaux fascials, des tensions dans la musculature viscérale, des désordres dans la motricité intestinale. Ces empreintes somatiques ne sont pas des faiblesses, mais des tentatives d’adaptation : le corps cherche à retenir ce que l’esprit n’a pas su libérer. C’est pourquoi le travail de réharmonisation du ventre — qu’il soit nutritionnel, respiratoire, énergétique ou méditatif — agit souvent bien au-delà du plan organique. Il ouvre un passage vers la conscience de soi incarnée, vers cette intelligence subtile qui unit la sensation à la compréhension.
Sur le plan psycho-énergétique, le ventre correspond au plexus solaire (Manipura), centre de la volonté et du rayonnement personnel. Lorsque cette zone est équilibrée, l’être se sent stable, confiant, en accord avec son pouvoir créateur. Lorsque ce centre est perturbé, l’énergie se contracte : la peur, la culpabilité ou la honte altèrent la circulation de la lumière vitale. La respiration se bloque, la digestion se trouble, et la conscience se referme sur elle-même. Restaurer l’harmonie du ventre revient donc à rallumer le feu intérieur, à transformer les émotions denses en énergie disponible, à reconnecter la conscience à son ancrage terrestre.
Dans une perspective quantique, on pourrait dire que le ventre agit comme un convertisseur d’information. Il capte les vibrations du champ émotionnel et les traduit en signaux physiologiques, créant un dialogue continu entre la dimension énergétique et la dimension biologique. Cette transmutation vibratoire est au cœur du processus de guérison : elle rétablit la cohérence du champ global de l’être, permettant à la lumière de circuler sans entrave entre le corps, le cœur et la conscience.
Le ventre est un sanctuaire. Il est la grotte matricielle où se murmurent les vérités premières, là où la vie, avant de devenir pensée, palpite à l’état brut. C’est dans ce lieu que s’opère le passage du chaos à l’harmonie, de la peur à la paix, de la densité à la lumière. Chaque respiration profonde, chaque acte de présence à ce centre, réveille la mémoire d’un savoir ancestral : celui d’un corps qui sait se guérir, d’une conscience qui sait se relier.
Ainsi, le ventre apparaît comme le temple de la transmutation émotionnelle, mais aussi comme la matrice de la conscience incarnée. C’est là que l’humain se relie à sa dimension terrestre tout en s’ouvrant à la dimension subtile de l’être. Dans ce sanctuaire intime, l’esprit descend dans la matière, et la matière s’élève vers la conscience, dans un mouvement de spirale, à la fois biologique et spirituel, qui rappelle que guérir, c’est avant tout se souvenir que tout est lié : le corps, l’émotion, la lumière et la vie.
Conclusion : L’intestin, un langage du vivant entre matière et conscience
Au terme de cette exploration, une évidence s’impose : l’intestin n’est pas un simple organe périphérique de la digestion, mais une matrice d’intelligence et de communication subtile où se rejoignent la biologie, l’émotion et la conscience. Il incarne le lien profond entre le corps et l’esprit, cette interface où la chimie devient langage, où la vibration devient forme, où l’invisible s’incarne dans la densité du vivant.
Le système entérique, le microbiote et le ventre dans son ensemble forment une triade unie par une même fonction : transformer, intégrer et révéler. Ils traduisent les expériences vécues en signaux biologiques, les émotions en mouvements cellulaires, les pensées en fréquences lumineuses. Chaque processus digestif devient alors un acte de transmutation, chaque onde péristaltique un message adressé à la conscience, chaque microbe une note dans la symphonie silencieuse du vivant.
Les recherches contemporaines sur l’axe intestin-cerveau, la neurochimie des émotions et la biophysique des biophotons confirment ce que les traditions intuitives savaient depuis toujours : le ventre est un espace de dialogue entre le monde intérieur et le monde extérieur. Il abrite une mémoire viscérale où se déposent les émotions non digérées, mais aussi un pouvoir d’auto-régénération capable de restaurer la cohérence du champ global de l’être.
Dans une lecture énergétique et symbolique, l’intestin apparaît comme le lieu du passage, du feu alchimique et de la renaissance. Il nous enseigne que toute transformation, qu’elle soit biologique ou spirituelle, suppose d’oser traverser la matière — d’oser sentir, digérer, relâcher, puis renaître. C’est là, dans la profondeur silencieuse du ventre, que s’unissent la gravité de la terre et la lumière de la conscience.
Poétiquement, on pourrait dire que l’intestin est la mémoire de la vie elle-même. Il se souvient des origines, des pulsations premières, de cette intelligence organique qui précède la pensée. Il nous invite à redescendre de la tête vers le centre, à réapprendre à habiter notre chair comme un temple vivant, à écouter les murmures du corps comme autant de prières adressées à la conscience.
Ainsi, réhabiliter le ventre dans la compréhension de la santé, c’est réconcilier la science et la sensibilité, la biologie, le visible et l’invisible. C’est reconnaître que la guérison n’est pas seulement un retour à l’équilibre organique, mais une réconciliation entre la matière et la lumière, entre la mémoire cellulaire et la conscience qui l’éclaire. L’intestin devient alors un miroir du vivant en nous — un langage de l’âme inscrit dans la chair, un lieu où l’humanité redécouvre sa véritable unité : celle d’un être pensant, vibrant et sentant, enraciné dans la terre et ouvert au cosmos.
Dr Pascale Faivre, Ph.D, fondatrice et formatrice IANEVA
Sources :
Les sources de Cryan, Clarke, Vitetta et Gershon établissent la base neurophysiologique du lien intestin-cerveau.
Les travaux de Popp, Montagnier, Wang et Klebanov apportent la dimension biophotonique et électromagnétique.
Les références de Rossi et Wallace assurent le pont théorique entre neurosciences, conscience et physique quantique.
L’ensemble constitue un corpus scientifique cohérent sur la communication cellulaire et la dimension vibratoire de l’inconscient biologique.
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Intéressant, merci